Manga Gotei v3 Référencement d'animes, séries et scans manga |
VOTRE HELL MASTER VOUS SOUHAITE LA BIENVENUE DANS SON ANTRE.
Adepte du feu sans fin ? Entre et viens te mesurer à lui !
ICI PAS DE CHICHI, QUE DU KIFFE !!
Règle : *Présentation obligatoire avant tout message posté* |
|
| Pourquoi Bleach ? | |
|
+6letudiante persio seif Favelas rudaille Zechs 10 participants | Auteur | Message |
---|
Zechs Maître des Enfers (accessoirement Admin et Membre de M-G)
Nombre de messages : 4107 Age : 37 Localisation : A l'ouest, quelque part entre le 9 et le 2 Date d'inscription : 09/06/2008
| Sujet: Pourquoi Bleach ? Lun 22 Déc - 14:36 | |
| Dans un « Weekly shônen Jump » à la ligne éditoriale hésitante, l’un des derniers gros succès en date s’appelle « Bleach ». Second manga de Tite (Taito) Kubo, ce titre, sans révolutionner le petit monde du shônen, possède suffisamment de qualités pour se convaincre que l’on peut encore faire quelque chose de qualité tout en restant dans la simplicité. Son humour et ses dessins confèrent à ce titre un capital sympathie non négligeable et il serait par conséquent dommage de passer à côté de ce petit bijou qui stigmatise la vie, ses bons comme ses mauvais côtés. Partons à la découverte des délires d’un auteur qui a tout compris. Chercher la signification du mot bleach dans le dictionnaire est une démarche qui ne vient pas spontanément à l’esprit. On l’accepte comme titre de la série, sans en questionner le sens. Pareil pour « Lone wolf and cub » (alors les fans de samouraï, c’est quoi un cub ?) ou encore « Rash ». Ca y’est, vous prenez un air gêné et farfouillez vos étagères des yeux à la recherche de votre dictionnaire poussiéreux français/anglais planqué entre un tome de « Love Hina » et le dernier « Harry Potter » ? Ne bougez pas, je vais le faire pour vous . Bleach : eau de Javel, décolorant, décolorer. Etrange, n’est-ce pas ? Tite Kubo aurait-il eu l’idée saugrenue de créer un manga sur les maid (femmes à tout faire dont le costume traditionnel fait partie des fantasmes fétichistes les plus répandus au Japon) ?
Niet. Kubo est tout simplement un immense fan de culture anglo-saxonne. De rock en particulier et en réduisant encore plus le référentiel, du groupe Nirvana. Culte pour certains, chose encore accentuée par le suicide controversé du chanteur Kurt Cobain, phénomène de foire surfait pour d’autres, ce groupe aura, en toute objectivité, marqué l’histoire de la chanson du 20ème siècle. Et l’auteur de « Bleach » semble avoir accumulé les références et ne se prive pas de les disséminer tout le long de son manga. En creusant un peu, on se rend compte que « Bleach » est le titre de l’un des albums, le premier pour être précis, de Nirvana. L’analogie devient donc évidente et on commence un peu à mieux comprendre l’univers du manga de Kubo : ses constants va et vient entre la culture occidentale et orientale et le spleen furieux que l’on peut ressentir lors de certains passages. Mais patience : j’y reviendrai. Bien sûr, vous allez dire que de voir d’où vient le titre du manga, c’est bien beau, mais quel est le rapport avec l’eau de Javel et la décoloration capillaire ? Pour répondre à cette question, il faut se plonger dans l’œuvre en elle même : Ichigo (qui veut dire fraise en japonais) Kurosaki, un lycéen pas tout à fait comme les autres, car il a le pouvoir de voir les esprits, récupère accidentellement les pouvoirs d’un shinigami. Les shinigamis sont des êtres aux capacités spirituelles très élevées qui sont employés par le « Soul society » pour récupérer les âmes errantes. Sauf que certaines âmes, ayant de leur vivant subi une quelconque expérience traumatisante, ou ayant laissé des regrets derrière eux, se transforment en hollow, monstres se nourrissant d’âmes et attaquant les hommes ayant une force spirituelle suffisamment importante pour les voir (comme les âmes en peine, ils sont invisibles aux yeux des humains « normaux »). Le deuxième boulot des shinigamis consiste donc à vaincre ces hollow, dont la puissance est très variable, pour renvoyer leurs âmes dans le « Soul Society ». Commence pour Ichigo une série d’aventures hautes en couleur, où le burlesque se dispute la primeur avec le suspense.
De ce synopsis, il est possible de déduire le choix du titre « Bleach ». Le rôle du shinigami est de purifier les âmes, de les débarrasser de leurs impuretés et du mal qui les habite. Cette quête de la pureté et de la transparence originelle, Kubo, l’associe donc, par son choix de titre à … de l’eau de Javel. Un premier indice de son sens du burlesque et de la dérision, quelque chose qui ne se démentira pas par la suite. Deuxième raison apparente de ce choix, et qui aura peut-être l’honneur d’un développement ultérieur dans le manga (qui sait ?), la couleur des cheveux d’Ichigo. Ils sont roux-blonds, comme si il avaient été décolorés. Or, il est né comme ça. Etrange, pour un japonais, ces derniers étant bien connu pour l’uniformité corbeau de leur chevelure. Peut-être est-ce du à sa forte prédisposition à voir les esprits ? Mystère. Mais quoi qu’il en soit, cette « décoloration naturelle » intrigue et joue un rôle important dans la personnalité complexe d’Ichigo. Et sans aucun doute dans le titre du manga. A moins que ce soit un tour de passe-passe de l’auteur pour placer une de ses multiples références ? L’avenir nous le dira peut-être. A ce propos, un petit zoom s’impose sur le héros, Ichigo, ainsi que sur ses proches. Parce qu’il est sans doute un des rares héros de shônen à posséder des caractéristiques dépassant les simples considérations visuelles dans la lignée du récurrent « Il a trop de style !! », il mérite une attention particulière. A première vue, rien de neuf à l’horizon. Ichigo est doué en baston, un brin introverti, a un sale caractère et ne se pose pas de questions existentielles. Pourtant, Kubo réussit à lui donner suffisamment de substance pour qu’il sorte du lot. Pour cela il lui adjoint quelque chose que presque tous les shônen ont pour coutume d’ostraciser, sa famille. Et quelle famille ! La mère étant morte quelques années plus tôt, le père, Isshin, s’est retrouvé avec ses 3 enfants à charge, Yuzu, Karin et bien sûr Ichigo, l’aîné. En raison de l’absence de la mère, la famille Kurosaki s’est particulièrement soudée, chacun regardant l’autre avec deux fois plus de tendresse. Isshin s’est crée un masque complètement loufoque, image lui permettant de cacher sa tristesse. Il ne cesse de jouer à l’enfant, parodiant constamment l’image d’Epinal du père idéal. Karin a pris le rôle abandonné par son père, celui de la figure autoritaire et protectrice qui se charge de donner un semblant d’ordre à ce joyeux foutoir. Malgré cela, on sent qu’elle a profondément besoin du reste de sa famille, celle-ci lui servant de tremplin pour se bâtir dans la vie. Yuzu, quant à elle, a endossé le rôle laissé vaquant par la disparition de la mère : elle sert à tout le monde de base émotionnelle et s’épanouit dans cette situation, même si elle est plus forte qu’elle n’y paraît.
| |
| | | rudaille Jounin
Nombre de messages : 4314 Age : 43 Localisation : charente maritime Date d'inscription : 28/11/2008
| Sujet: Re: Pourquoi Bleach ? Lun 22 Déc - 16:14 | |
| bah ils font des mangas a l'eau de rose donc pourquoi pas a l'eau de javel? voila je ne vois pas d'autre explications! | |
| | | Favelas Genin
Nombre de messages : 378 Age : 31 Localisation : l'archipel Sabaody Date d'inscription : 26/10/2008
| Sujet: Re: Pourquoi Bleach ? Lun 22 Déc - 16:31 | |
| eh bien j'en apprend des choses merci zechs | |
| | | Zechs Maître des Enfers (accessoirement Admin et Membre de M-G)
Nombre de messages : 4107 Age : 37 Localisation : A l'ouest, quelque part entre le 9 et le 2 Date d'inscription : 09/06/2008
| Sujet: Re: Pourquoi Bleach ? Mar 23 Déc - 12:16 | |
| You are welcome, Favelas-kun. | |
| | | seif Chuunin
Nombre de messages : 760 Age : 38 Localisation : paris 12eme Date d'inscription : 03/12/2008
| Sujet: Re: Pourquoi Bleach ? Mar 23 Déc - 23:45 | |
| Intéressant, moi aussi j'en apprend des trucs^^ merci | |
| | | persio Lieutenant
Nombre de messages : 983 Age : 33 Localisation : Bruxelles Date d'inscription : 05/03/2009
| Sujet: Re: Pourquoi Bleach ? Jeu 12 Mar - 21:47 | |
| Et bien, je dois dire c'est plutôt surprenant!! Eau de javel... ^^ Plutôt tordu l'auteur bien que je partage ses goûts musicaux! - Quoi, ça fait plus de 4 mois que vous en avez parler! ... - Et ben moi, je poste quant même! Je suis comme ça! | |
| | | letudiante Lieutenant
Nombre de messages : 1923 Age : 38 Localisation : nord Date d'inscription : 26/01/2009
| Sujet: Re: Pourquoi Bleach ? Mer 25 Mar - 0:42 | |
| ptdr Persio!! moi aussi je post quand meme!!!
et moi je savais étant donné que mon projet du premier semaine en info me donné la liberté de choisir le terme de mon choix pour la creation d'un site donc ben Bleach mdr le choix mais mine de rien on en apprends des choses! | |
| | | Zechs Maître des Enfers (accessoirement Admin et Membre de M-G)
Nombre de messages : 4107 Age : 37 Localisation : A l'ouest, quelque part entre le 9 et le 2 Date d'inscription : 09/06/2008
| Sujet: Re: Pourquoi Bleach ? Mer 25 Mar - 1:26 | |
| Aujourd'hui, je m'en vais compléter la réponse du "Pourquoi Bleach ?". Mais Isshin, Karin et Yuzu prennent surtout sur eux de protéger Ichigo. Car ce dernier cache des blessures qu’il garde au fond de lui depuis son enfance. Ce point est d’ailleurs une des grandes originalités de « Bleach ». Les héros torturés qui se traînent un lourd passé, dans les shônen, on connaît. Il n’y a qu’à voir Train, de « Black Cat », les deux héros de « Get Backers » ou encore Spike de « Cowboy Bebop ». Mais dans tous ces exemples, le traumatisme est quelque chose qui a eu lieu après l’âge de raison, quelque chose que malgré la difficulté de l’analyse, il leur a été possible d’ingérer. Ichigo, au contraire, traîne une douleur cuisante depuis l’enfance, une blessure qu’il ne comprend pas et se force à assumer. Ses yeux et sa raison d’enfant n’étaient pas suffisants pour comprendre ce qui lui est arrivé (je ne vous dévoile rien). De plus, sa couleur de cheveux atypique ne lui a attiré que des ennuis, beaucoup le prenant pour un furyo (loubard japonais) et lui cherchant querelle. Il est à ce titre très fragile affectivement, et cela, sa famille l’a très bien compris et l’entoure, sans le faire démonstrativement, de tout l’amour dont elle est capable. La dichotomie de cette famille, balancée entre joie de vivre et mélancolie à demi dissimulée est très représentative de l’univers dans lequel baigne « Bleach ». Des héros qui vivent leur vie pleinement, mais avec toujours en fond, une ambiance presque désabusée, dans la lignée de ce que Tohru Fujisawa a essayé de faire (et partiellement réussi) dans les derniers tomes de GTO : une volonté de nous rappeler que la vie n’est pas un jeu, et qu’après le temps de l’inconséquence, advient forcément un retour à la réalité. A travers les personnages d’Isshin et de Kanonji, Kubo met en lumière des adultes qui sont restés des enfants et entreprend, de manière complémentaire aux initiations des héros adolescents, de les faire grandir en les plaçant face à leurs responsabilités. En effet, Tite Kubo est un des rares auteurs de mangas pour adolescents à rappeler que les actions héroïques auxquelles se livrent les protagonistes de son histoire ont des conséquences et qu’elles affectent les autres, d’une manière ou d’une autre. Ainsi, le tourbillon dans lequel se retrouve Ichigo ne va pas seulement chambouler sa propre vie, mais aussi celle de ses camarades de classe et celle de sa famille. Un brusque passage à l’âge adulte, une confrontation aux responsabilités et à la réflexion avant l’action. Tout cela constitue une véritable bouffée d’air frais, qui n’aura de cesse d’oxygéner la narration frénétique de « Bleach ». Car il faut bien avouer que les shônen manga ont presque toujours en commun une inconséquence pas très saine, les héros que suivent les lecteurs adolescents pouvant leur servir de modèle. Cette sensation à mi-chemin entre réalité oppressante et imaginaire délirant se retrouve non seulement dans le caractère des protagonistes du récit, mais également dans le dessin. Celui-ci, éclatant de maîtrise, détonne totalement au milieu des autres shônen par ses traits impressionnants d’humanité. En effet, on ne ressent pas chez Kubo cette perfection froide propre aux dessins d’un Takeshi Obata ou d’un Hiroyuki Asada. Les visages sont profondément expressifs, les arrondis rarissimes se mariant à la perfection avec l’esthétique anguleuse dans laquelle est enrobée toute la série. Le dessin de Kubo étant assurément sec et nerveux, il est logique d’y constater une quasi-absence de courbes, celles-ci étant utilisées avec parcimonie, histoire d’adoucir une expression, le temps d’un sourire ou d’un moment de tristesse. Il est également intéressant de noter que les décors sont presque inexistants, le mangaka multipliant les plans rapprochés sur des visages dessinés sur fond blanc, gage de sa volonté d’une narration altruiste, focalisée sur des personnages entraînés dans une quelconque aventure, et non sur l’aventure elle-même. A une époque où l’homme est de plus en plus souvent noyé dans les effets spéciaux, le style de l’auteur, qui va parfois même jusqu’à confiner à l’épure, renverse complètement ce schéma : on en viendrait presque, par moments, à oublier qu’une trame se construit. Dépaysement assuré. Le dessin est donc un outil de plus pour souligner la mélancolie cyclique qui sert de balancier à une bonne humeur palpable et communicative. Un état de fait à l’image de presque tous les personnages de la série, chacun ayant pour lui un trait de caractère source de comique et une blessure tendant à tempérer l’euphorie engendrée par celui-ci. Dit comme ça, cela peut paraître cliché, mais l’auteur parvient à intégrer ces éléments antinomiques à son histoire avec fluidité, le passé des personnages se mélangeant avec harmonie à la succession des péripéties. Citons par exemple le personnage d’Orihime, jeune fille dont la naïveté prête à sourire mais dont le caractère affable et enjoué s’oppose à une solitude et à une tristesse bien réelles. Ou encore Rukia, dont les manières étranges amusent mais qui doit concilier sa condition de shinigami ayant perdu ses pouvoirs et son assimilation au monde des hommes et les conséquences affectives qui en découlent. Il faut aussi noter, et c’est tout à l’honneur de l’auteur, que « Bleach » ne met en scène pratiquement que des marginaux, des personnages qui se démarquent fortement de l’uniformité de la masse. Dans une société japonaise qui tend à privilégier la notion de groupe par rapport à celle d’individu, l’initiative détonne et ne peut qu’amplifier la puissance de la fraîcheur qui se dégage de l’œuvre. Malgré la dangerosité de l’exercice, le manichéisme étant toujours un risque, Kubo ne fait pas d’erreur car il oriente tous les éléments de son histoire dans la même direction, cette constante représentation nuancée d’un univers à deux visages, entre pochade bon-enfant et conte initiatique d’une adolescence à l’aube de l’âge adulte. Humainement parlant, « Bleach » est donc presque irréprochable, car il développe avec brio la psychologie de la plupart des personnages, secondaires ou non, se permettant, grâce à cette prééminence, le luxe de créer des second-couteaux quasiment étrangers à la trame principale, en l’occurrence des lycéens, histoire d’ajouter encore un brin de folie et de délire à une œuvre qui n’en manque pourtant pas (voir la nymphomane lesbienne, particulièrement hilarante). Tout cela, le mangaka ne peut se l’autoriser qu’en raison du foisonnement de son arc introductif, celui ci couvrant, aux dires de l’auteur, les cinq premiers tomes. En corollaire, ces derniers donnent à « Bleach » cette dimension humaine qui en fait une œuvre si marquante. Et comme il n’oublie pas d’être touchant, l’aspect comique ne prenant jamais le pas sur l’aspect émotionnel (ou l’inverse), il en ressort quelque chose de confondant de sincérité. De fait, on en vient rapidement à profondément s’attacher aux protagonistes de l’intrigue. Et c’est donc tout naturellement que l’on ingère progressivement l’univers dans lequel baigne le manga et son improbable enchevêtrement entre tradition pûrement japonaise et modernisme pragmatique à l’occidentale. En effet, comme évoqué plus haut, Tite Kubo admire beaucoup la culture rock du 20ème siècle et cela se ressent de manière indéniable. Ainsi, les fiches de présentation des personnages rituelles proposent un ou plusieurs thèmes musicaux pour chaque protagoniste présenté et s’apparentant la plupart du temps à des groupes rock bien connus : citons « Social Distorsion », « Bad Religion » ou encore « The Hellacopters ». En bref, de la musique qui bouge, les chants furieux étant accompagnés par de longs riffs à la guitare électrique. Signalons au passage l’amusant et l’exotique éclectisme de l’auteur, celui-ci citant comme référence des OVNI comme « Elsa », chanteuse française d’origine italienne à la voix fluette et aiguë que l’on a pu entendre minauder dans les années 90, ou encore « Ashley MacIsaac », dont la musique à dominante instrumentale aux sonorités irlandaises et celtiques ne manquera pas de surprendre. A ces références explicitement nommées s’ajoutent des clins d’œil que l’on s’amusera à rechercher dans le manga lui-même : ainsi, la devise de Kanonji, « Smells like bad spirits » est par exemple librement adaptée d’un titre d’une chanson de Nirvana, « Smells like teen spirit ». En dehors des influences musicales, on retrouve dans le dessin une constante recherche d’une esthétique cool et détendue, symbolisée par les vêtements que portent les personnages, étonnamment diversifiés et travaillés. Ichigo porte des jeans, des pantalons moulants ou encore des sweat-shirts décorés de slogans écrits en langue anglaise (parfois très incorrecte). Chad porte des chemises hawaïennes tandis qu’Ishida en possède des unies. Tout cela concourt à renforcer l’ambiance très anglo-saxonne de « Bleach » que l’auteur prend vraisemblablement beaucoup de plaisir à instiller. Toutefois, il ne faut pas occulter le désir de Kubo de représenter des facettes plus ancestrales du Japon en puisant dans le mythe, souvent utilisé dans les mangas, du shinigami (voir « Death Note » par exemple). Sans oublier la mise en scène d’une spiritualité basée sur un modèle très asiatique fondé sur l’idée du gentil fantôme, par opposition au modèle très américain de la hantise agressive. Cette confrontation détonante entre modernité et tradition est encore une fois symptomatique de cette dualité qui caractérise toute la série. Par ailleurs, que ce soit fait de manière inconsciente ou non, ce sont des signes qui ne trompent pas quant à la systématique duplicité de tout ce que l’auteur met en avant. En effet, les institutions mises en jeu sont elles-mêmes à double tranchant, rien n’étant jamais réellement blanc ou noir dans « Bleach ». Cette vision du monde nuancée donne une impression réaliste malgré le côté totalement fantasmé de l’intrigue. Et comme Kubo montre souvent que des organismes (hommes, institutions, symboles) qui se confrontent en apparence sont en réalité complémentaires et indissociables, on pourra même oser une réflexion de fond sur ce qu’il veut faire passer au delà l’aspect purement divertissant de son oeuvre. Comme dit plus haut, Kubo aime la dérision. Son univers déjanté et ses personnages aux traits poussés jusqu’à la caricature le prouvent. Mais il ne s’arrête pas là : en effet, il introduit dans de nombreux passages une vision très parodique du shônen, s’amusant des codes introduits par ses aînés. C’est particulièrement flagrant dans le volume 6, où Ichigo, confronté à un hollow qui dépasse de loin ce qu’il a pu affronter jusque là, va tour à tour emprunter tous les lieux communs de la baston shônen en les vidant de leur sens. Citons par exemple sa charge totalement débile contre le hollow, parodie caustique du « Last man standing » que l’on nous ressert à toutes les sauces dans le manga pour adolescents. Sans oublier les effets (« je dois te montrer comment je me bats !! ») que tente de se donner Ishida totalement brisés dans leur élan par un Ichigo déchaîné. Il y a également le personnage de Chad, qui, si il peut paraître cliché au départ, est en fait un détournement total d’un stéréotype du shônen, à savoir le gros balaise taciturne et d’apparence insensible. Chad est certes taciturne, mais pourtant, son caractère emprunte plus aux shôjo qu’à autre chose : il est super sensible, et surtout, il est grand fan des choses « kawai » (mignon). Tout cela amène naturellement le lecteur au rire et on ne pourra que s’amuser de la capacité de Kubo à renouveler le genre en le vidant complètement de sa substance pour en faire du pur second degré. Bien entendu, il ne faut pas voir chez le mangaka une attitude militante mais plutôt une série de clins d’œil moqueurs à ses aînés et aux bases normatives qu’ils ont posé : un peu d’humour ne fait pas de mal, surtout si il est manié sans cynisme ni méchanceté. | |
| | | Hisagi dono Aspirant Goteien
Nombre de messages : 162 Age : 34 Localisation : Lille! (ou paris pendant la semaine) Date d'inscription : 12/12/2009
| Sujet: Re: Pourquoi Bleach ? Mer 23 Déc - 16:07 | |
| pfou! Je viens d'avoir le courage de tout lire!^^
Aux nouveaux, ne vous découragez pas, c'est super intéressant! Lisez tout, on apprend plein de trucs sur Bleach! Merci beaucoup Zechs, de m'avoir appris tant de choses sur l'univer Bleach! T'a dus faire de grosses recherches! ^^ | |
| | | koko-hunter Genin
Nombre de messages : 397 Age : 29 Localisation : espagne / madrid Date d'inscription : 07/12/2009
| Sujet: Re: Pourquoi Bleach ? Jeu 24 Déc - 12:42 | |
| oulah! beaucoup de ligne^^ pour le javelle je le savais deja^^ | |
| | | Heterox Aspirant Goteien
Nombre de messages : 134 Age : 33 Localisation : Genève Date d'inscription : 15/10/2009
| Sujet: Re: Pourquoi Bleach ? Jeu 24 Déc - 13:44 | |
| On peut aussi ajouter d'autres éléments à l'inspiration de Tite Kubo. Il en existe énormément. Je mets en spoil, pour ceux qui suivent la sortie de Glénat..au cas où. - Spoiler:
Mais celui qui m'a marqué le plus reste la référence des noms des Espada à des artistes, architectes. Chaque nom, prénom d'Espada s'inspire de celui d'un artiste. De tête, je peux en citer deux. Starrck, qui vient du très célèbre Philippe Starck, et le chef de l'Exequias, Ledwon, qui s'inspire d'un architecte polonais Slawomir Ledwon. Pour les autres, j'ai un gros trou, black hole...
| |
| | | ~ NaraShima ~ Maîtresse de la Folie Chaotique (accessoirement Membre de M-G)
Nombre de messages : 5282 Age : 36 Localisation : En train d'éviter les nudistes. Date d'inscription : 27/12/2008
| Sujet: Re: Pourquoi Bleach ? Jeu 24 Déc - 15:24 | |
| Ouais, ça a été dit quelque part dans la section scan : - Neuya a écrit:
- Alors, dans l'ordre
* Stark - Philippe Starck * Barragan - Luis Barragan * Halibel - Harry Bell Measures * Ulquiorra - Patricia Urquiola * Nnoitra - Richard Neutra * Grimmjow - Nicholas Grimshaw * Szayel Aporro - Alejandro Zaera Polo * Aaroniero - Eero Aarnio * Luppi - Italo Lupi * Dordonii - Rodolfo Dordon * Gantenbainne * Yylfordt - Rabbi Yeruchem Eilfort * Tesla - Nikola Tesla * Pesche - Gaetano Pesce * Bawabawa - Geoffrey Bawa * Cuuhlhourne - Menno van Coehourn Enfin bref, j'ai tout lu et c'est vachement intéressant. Avant de lire tout ça, je ne m'en étais rendu compte par moi-même. Tout le long je me suis dit "Putain, mais c'est vrai ça Oo" Ce que j'ai le plus apprécié, c'est le passage de la famille Kurosaki. Solidaire, mais malgré cette ambiance marrante, il s'en cache une toute autre plus mélancolique, tout ça, tout ça. Ca, j'ai aimé =) C'est surtout que je n'en avais pas pris conscience avant, et le pire c'est que c'est ce qui fait de Bleach le manga qui se démarque de tous les autres shonens. C'est fou '_' Thanks en tout cas ^^ | |
| | | Zechs Maître des Enfers (accessoirement Admin et Membre de M-G)
Nombre de messages : 4107 Age : 37 Localisation : A l'ouest, quelque part entre le 9 et le 2 Date d'inscription : 09/06/2008
| Sujet: Re: Pourquoi Bleach ? Dim 3 Jan - 21:44 | |
| | |
| | | Hisagi dono Aspirant Goteien
Nombre de messages : 162 Age : 34 Localisation : Lille! (ou paris pendant la semaine) Date d'inscription : 12/12/2009
| Sujet: Re: Pourquoi Bleach ? Sam 9 Jan - 20:37 | |
| wha on en apprend des choses! ^^ | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Pourquoi Bleach ? | |
| |
| | | | Pourquoi Bleach ? | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|